Mauritanie: 23/02/2006 - Maaden (1)

Un nouveau jour se lève...

Spectacle toujours aussi beau ! Autant je ne dors pas particulièrement très bien dans le desert, autant le dire, peut etre par manque de pratique ? autant j'adore y dormir pour ses nuits etoilées, ses levers de soleil sublimes, cette lumière si specifique au désert, surtout celle du matin !

Il n'y a qu'en vacances où je me lève aussi tôt, car en général, je me couche tard et par conséquent me lève tard. Mais, que je sois aux Antilles, à Hawaii, en Tunisie ou en Mauritanie, je me suis toujours levé entre 6h30 et 8h. Et, sans avoir besoin de mettre le réveil !

En Mauritanie & en Tunisie, quand je dors dans le desert, je me leve systématiquement un peu avant le soleil.

Bref,

Une fois de plus, j'assiste au lever du soleil. La lumière est si bizarre que je ne peux vous la décrire ni vous la montrer puisque mes photos ci-dessous ne refletent pas ce que j'ai vu.



La routine du matin reprend. Je m'habille vite fait, réarrange mon sac à dos, en y inserant les affaires que je ne mettrai pas, retirant celles que je mettrai pour la journée, roule mon sac de couchage, enfile mes chaussures sans les lacer, me prépare dare-dare car le temps file très vite ! sans oublier le pipi du matin...toujours aussi decontracté...
C'est bizarre de s'apercevoir que la plupart d'entre nous qui fait son premier trek dans le desert se pose cette question "où fait-on ses besoins?" là où on veut, et bien sur toujours bruler le papier toilette usagé, pour laisser le desert le plus propre possible !

Après je me rends au dejeuner, pose mon sac auprès des autres pour qu'il soit monté sur les dromadaires;

Le petit dejeuner

En ce qui me concerne, toujours la meme chose, du thé, de la confiture sur du pain, du fromage sur du pain;

Puis, on se prépare pour le départ, lacer ses chaussures, mettre la creme solaire sur le visage, remplir la gourde d'eau;

Parfois, quand j'ai un peu le temps, je prends des photos, du paysage, du matin qui se lève, ou du groupe en train de déjeuner.

Puis, nous partons !

La veille j'avais senti un moustique près de moi, c'etait troublant car dans le desert il n'est pas sensé avoir des moustiques car pas ou peu d'eau. En Tunisie, je n'avais eu ni moustique la nuit ni mouches la journée. En Mauritanie, j'ai tout ça !! Les mouches, je ne sais pas pourquoi, mais pour les moustiques, je crois avoir la réponse, ça doit etre à cause des oasis "toutes proches" de nous, et de la rare eau stagnante !

Ce matin - là, j'en ai eu la confirmation, car j'etais de nouveau à la traine, mais pas seul, on s'etait deja laissés un peu distancés, et nous avons traversé une palmeraie, ce que je n'avais pas imaginé un seul instant la veille au soir.
Puis, à mon grand etonnement, nous avons vu de l'eau stagnante, comme s'il avait plu, sauf qu'il pleut rarement, surtout en cette saison. D'où ma conclusion ci-dessus à propos des moustiques de la veille, à tort ou à raison.


Nous nous sommes arretés dans une sorte de no man's land, laissant la palmeraie derriere nous, croisant quelques rares "maisons" desertées de pierre (mais qui seront habitées au moment de la Guetna en juillet -aout), puis que du sable à perte de vue...



Ce matin - là, je suis parti bon dernier, à cause de mes photos notamment, et parce que je suis toujours lent à demarrer au début, et j'ai remonté le "peloton" petit à petit pour revenir sur le petit groupe de tete, dont notre guide, et je me suis permis de marcher un peu devant lui.
Car Bruno ne voulait pas trop perdre les derniers, mais moi, j'avais envie de marcher à mon rythme, et quand je suis lancé, parfois, je n'arrive pas très bien à ralentir, alors je marchais 20 mètres devant Bruno en faisant attention parfois s'il changeait ou non de trajectoire.
Si j'avais su où on allait, je crois bien que j'y serais allé et je les aurais attendu plus loin !

Je me rappelle qu'il y avait un assez fort vent frontal qui me rafraichissait; comme j'avais connu ça pendant 5 jours l'an passé en Tunisie, ça ne me genait pas beaucoup.



Puis, nous avons fini par revenir vers la civilisation, en arrivant à une palmeraie où une femme nous ayant vu de loin a essayé de nous vendre ses produits..

Nous arrivons dans les "faubourgs" du village de Maaden.



Maaden est un village récent, crée dans les années 70, et par conséquent ne figurant pas sur les cartes coloniales encore utilisées.

Nous avons traversé le village, avec parfois des gens sortant de leur habitat pour nous demander des chaussettes, des crayons, des bonbons, ou nous vendre des produits locaux.



J'aime beaucoup la façon dont les femmes sont habillées, elles arborent de belles couleurs, alors que le pays est l'un des plus pauvres de la planète.



Bruno va nous montrer une école. Le directeur est particulierement fier de son ecole, et nous montre tous les livres, materiels envoyés par des ecoliers de France.


Puis, nous assistons à une leçon bien particulière puisque c'est lui meme qui dirige la classe en abordant plusieurs domaines de façon à nous montrer que ses eleves ont un niveau de connaissances tout à fait honorable.
Je me tiens au fond de la classe exprès pour pouvoir prendre quelques photos de la classe en toute discrétion, donc sans flash.
Les autres s'inserent au milieu des eleves sur les bancs. Les filles sont toutes habillées des memes habits mais de couleur differente. Difficile de donner un age tant aux garçons qu'aux filles, mais je remarque une fois de plus la beauté des traits de leur visage.

Mes photos sont de pietre qualité, car il fait assez sombre, et surtout le directeur n'arrete pas de gesticuler dans tous les sens, une vraie pile electrique !
C'est amusant de voir les eleves repondre à ses questions en levant la main, claquant des doigts, et disant "moi, m'sieur!"...




Fin de la visite... entre temps, j'avais un peu discuté dehors avec un gamin, dont j'ai oublié le prenom qui avait environ 12 ans, et qui etait en cours d'anglais.
Des danois font la classe d'anglais, mais en intensif ! genre bourrage de crane... mais ce fut amusant de discuter avec ce petit gars de la Mauritanie en anglais, réellement dépaysant !

Nous quittons Maaden, nous devons de nouveau affronter le vent frais du matin, qui a redoublé de force; Agnès, qui arbore un magnifique cheche bleu ecoute mes conseils et le noue comme un touareg, avec plus que les yeux en dehors du tissu, mais protégés par des lunettes de soleil. Dans ce genre de condition, le cheche montre son efficacité.




Nous empruntons pendant un laps de temps une route, chose rare dans ce coin de la Mauritanie, puis nous montons un chemin pierreux qui avec le vent nous cassent les jambes, puisque nous marchons au ralenti !

Nous faisons une pause en plein soleil sur des rochers.

Je parle à Bruno lui faisant part de mon soudain coup de faiblesse. J'ai comme une sorte de nausée. Cet état ne me quittera guère plus beaucoup jusqu'à la fin du trek. En fait, selon mes propres reflexions, c'est plutot un etat de fatigue dû à la chaleur, aux incessantes montées dans les dunes et pierres, et à un relatif manque de sommeil pendant mes nuits. Je n'aurais plus la nausée par la suite, mais aurais toujours le besoin de dormir pendant les pauses dejeuner et diner...

mais je n'en suis pas mort... !!

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