Mauritanie: 22/02/2006 (1)

Extraits de carnet de voyage:

Reveillé à 6.30 (comme d'habitude finalement), le vent froid m'oblige à m'activer, et à mettre la polaire avant de sortir du sac de couchage.

Aparté: Avis aux amateurs en recherche d'infos, cette année, et contrairement en Tunisie, j'ai utilisé un "sac à viande" en soie. L'avantage est que je sens moins le vent quand il souffle latéralement, et ça me rechauffe un peu plus.

Ce fut une matinée eprouvante et longue...pleine d'espoirs et d'illusions avant de pouvoir enfin souffler.

Nous quittons donc notre campement de la nuit, et cette dune qui nous a donné tant de plaisirs la veille.

il est à peine 8h du matin...quelle lumière !!

On passe le plateau d'un premier oued, puis un deuxieme. A chaque fois, avant et après, nous marchons dans les dunes. C'est magnifique mais eprouvant.

une curiosité locale: regardez donc les racines de cet arbre !


Nous allons monter cette dune (ce fut réellement eprouvant!)



qu'elle parait loin notre dune d'hier apres midi !



Agnès ne savait pas que j'avais un zoom avec mon appareil...chuis tout petit sur la photo !!


De l'autre coté du guelb, encore du sable et des pommiers de Sodome



Après le deuxieme plateau, on croit pour la plupart d'entre nous s'arreter dès la premiere etendue "verte" près de la mer de dunes.
Le vert ça se remarque au milieu de cette immensité jaune lumineuse, le vert c'est la vie, de l'eau, des arbres, de l'ombre...du repos bien merité ... le moment de reprendre des forces, de discuter tous ensemble, de ne pas etre rythmé par le pas d'un autre marcheur, ne pas aveuglé par ce soleil, asseché par cette chaleur...

Le vert, c'est synomyme d'espoir




On rencontre un troupeau de chèvres gardé par un petit garçon, des palmiers en nombre suffisant pour nous servir d'abris.

...

Mais non !!! Bruno, notre guide, continue, va toujours de l'avant.

On monte alors une nouvelle dune, et on marche droit devant soi, sans savoir jusqu'à où sera notre point de chute, tant le paysage qui se devoile devant nous n'offre aucun espoir de "vert", que du jaune ultra lumineux, chaud, brulant... pas d'arbres ou presque pas, juste quelques uns au milieu de ce boulevard que nous longeons par sa gauche, cette mer de dunes.

Il est 11 heures passés, j'ai vraiment chaud, je ne souhaite qu'une seule chose, qu'on s'arrete de marcher, que j'enleve mes chaussures pleines de sable, et que je m'allonge !

Bien que le vent souffle d'un air rafraichissant, il fait chaud.



Sur un coup de tête ou un coup de ras-le-bol, j'enleve mes chaussures, marche en chaussettes... ah sentir le sable sous ses pieds c'est agréable, mais effectivement c'est à deconseillé parce qu'à la longue, je me disais à moi-même que si ça s'eterniserait, je re-mettrais mes chaussures; ce sable est trop dur pour nos articulations, notre plante de pied, et on ne peut que se faire mal !

La distance grandit entre nous. Nous sommes quinze dans le groupe, et pourtant je marche seul. Nous nous etalons sur plusieurs centaines de metres, les derniers ne voient plus les premiers. Je suis un peu dans les derniers, et ne voit plus depuis longtemps Bruno...

Seules devant moi, 2 femmes en train de parler; certes, cela passe le temps, et on se sent moins seul, mais diable comment font elles pour trouver encore la force pour parler autant malgré la fatigue et la chaleur !!!


Derriere moi 2 ou 3 personnes me suivent mais de loin.

Chacun marche à son rythme, sans pour autant arriver à faire la jonction avec ceux qui nous precedent;

Enfin, la delivrance arrive. Au détour d'un contrefort de la dune (qui est sur notre gauche), mes predecesseurs m'indiquent le lieu de repos.
"C'est à gauche, c'est tout près ! Courage !" me disent elles...

Effectivement, je vois maintenant de mes propres yeux cet eldorado d'ombre, à peine quelques acacias, mais la zone est abritée du vent.

C'est curieux, la zone est peu vaste; on a l'impression que la dune a fait une sorte de méandre, créant cet espace de paix;

Un peu plus loin, et avant d'arriver à notre pause dejeuner, j'ai cru apercevoir au loin, comme une sorte de palmeraie.

Voir autant de "vert" est un plaisir pour les yeux.

Rarement je n'aurais autant apprecié la pause dejeuner...l'année derniere en Tunisie, j'avais connu telle aventure, mais ce lieu est bien plus beau et accueillant que celui trouvé en Tunisie !

Pause dejeuner...

Enlever ses chaussures quel delice !

Mauvaise nouvelle, on repart vers 15 heures, malgré la chaleur. On nous annonce que nous allons partir plus tot, avant la caravane, justement pour les voir s'abreuver au puits;

Sous l'arbre, un objet insolite est supendu. Des clés qu'un infortuné touriste aura oublié... dommage pour lui, pourvu que ce ne soit pas ses clés de maison !!! mais je ne pense qu'il pensera à revenir ici pour les recuperer !

On mange, on boit .. apres chacun est libre de faire ce qu'il veut. J'ecris mes notes dans mon carnet. Ce sera la derniere fois de ce voyage, les jours suivant je suis si fatigué que je prefere essayer de dormir que d'ecrire ce que je vois.


D'autres lisent, pendant que certains discutent sous l'acacia. Une legere brise vient nous rafraichir, on n'entend plus aucun bruit;


Certains s'isolent sous d'autres arbres, Bruno disparait, rejoint l'equipe de chameliers qui restent sans sourciller en plein soleil à discuter, fumer ou s'affairer à leurs taches courantes.

Marie Charlotte fait son "interessante" en marchant sur une epine d'acacia, apparemment ça fait tres mal... !! Bonne catho, elle ne peut s'empecher de jurer, tant lui enlever l'epine de son pied la fait souffrir, mais rassurez vous cela reste tres soft !


Fin du journal

A suivre...

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