Le désert : perdre ses repères pour mieux les retrouver
(copyright: Psychologies.com)
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien et cependant quelque chose rayonne en silence. Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c’est qu’il cache un puits quelque part. "
Océan pétrifié aux vagues de sable immobiles, montagnes sans nom, immensité silencieuse écrasée sous le soleil, le désert a toujours fasciné l’homme, digne frère ou fils de Saint-Exupéry. Aujourd’hui plus encore peut-être qu’hier, comme en atteste le nombre croissant de séjours organisés dans ces lieux farouches et mythiques. Que viennent chercher ces voyageurs là où il n’y a rien ? L’aventure bien sûr, mais plus celle du baroudeur pressé d’avaler des kilomètres de piste. " Le désert est aujourd’hui un lieu de lenteur, de rupture, d’immersion. L’important n’est pas de le traverser mais d’y être ", constate Hervé Saliou du Comptoir des déserts.
A l’heure où le progrès grignote sans répit la planète, le désert rassure.On y vient en quête d’authenticité pour se ressourcer. Le vide devient soudain indispensable.
" Il n’y a pas de meilleur pédagogue que la vie au désert, qui fait table rase de tout l’encombrement dont l’homme est envahi. Il lui apprend le vide, la vacuité, voire la stérilité... ", analyse Marie-Magdelaine Davy, maître de recherches au CNRS et écrivain, qui anime aussi des stages dans le désert avec Terre du ciel. Comme beaucoup d’autres, cet organisme a fait de ces étendues infinies un lieu de prédilection pour ses séminaires de développement personnel. Une autre façon se perdre ses repères pour mieux se retrouver. " J’ai vu tant de visages s’illuminer, de regards se mettre à briller, de comportements se transformer, de peurs et de crispations se relâcher... ", s’émeut Alain Chevillat, responsable de l’association.
Le voyage est autant écologique qu’humanitaire. On le voit, le désert revêt de multiples visages pour qui sait le regarder. La preuve : ces témoignages d’écrivains, de chercheurs, de poètes, qui tous lui rendent hommage. Autant d’illustrations concrètes de ce qu’affirme ce proverbe touareg. " Dieu a créé des pays pleins d’eau pour y vivre et des déserts pour que l’homme y trouve son âme. "
... Et les autres
L’Erythrée a ouvert depuis peu ses hauts plateaux entre roches et sables descendant jusqu’à la mer Rouge. L’Egypte offre sa géologie époustouflante de formes et de couleurs jusqu’au Sinaï. Au Yemen, plaines et montagnes sont assiégées par les sables du Rub’al Khali. A Oman, le désert de Wahiba aux dunes ocres et blanches est bordé par la mer d’Arabie. Au Kazakhstan, celui de Semiretchie, ponctué de reliefs tourmentés et parcouru par les nomades Kazakhs, avec yourtes et chevaux. En Mongolie, les mythiques ondulations du désert de Gobi. En Namibie, face à l’Atlantique, on croise la piste des éléphants. Au Chili, le désert d’Atacama d’où jaillisent des entrailles de la terre fumerolles et geysers.
J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien et cependant quelque chose rayonne en silence. Ce qui embellit le désert, dit le Petit Prince, c’est qu’il cache un puits quelque part. "
Océan pétrifié aux vagues de sable immobiles, montagnes sans nom, immensité silencieuse écrasée sous le soleil, le désert a toujours fasciné l’homme, digne frère ou fils de Saint-Exupéry. Aujourd’hui plus encore peut-être qu’hier, comme en atteste le nombre croissant de séjours organisés dans ces lieux farouches et mythiques. Que viennent chercher ces voyageurs là où il n’y a rien ? L’aventure bien sûr, mais plus celle du baroudeur pressé d’avaler des kilomètres de piste. " Le désert est aujourd’hui un lieu de lenteur, de rupture, d’immersion. L’important n’est pas de le traverser mais d’y être ", constate Hervé Saliou du Comptoir des déserts.
A l’heure où le progrès grignote sans répit la planète, le désert rassure.On y vient en quête d’authenticité pour se ressourcer. Le vide devient soudain indispensable.
" Il n’y a pas de meilleur pédagogue que la vie au désert, qui fait table rase de tout l’encombrement dont l’homme est envahi. Il lui apprend le vide, la vacuité, voire la stérilité... ", analyse Marie-Magdelaine Davy, maître de recherches au CNRS et écrivain, qui anime aussi des stages dans le désert avec Terre du ciel. Comme beaucoup d’autres, cet organisme a fait de ces étendues infinies un lieu de prédilection pour ses séminaires de développement personnel. Une autre façon se perdre ses repères pour mieux se retrouver. " J’ai vu tant de visages s’illuminer, de regards se mettre à briller, de comportements se transformer, de peurs et de crispations se relâcher... ", s’émeut Alain Chevillat, responsable de l’association.
Partir dans le désert, c’est aussi adopter une autre façon de voyager.
Aller, à pieds ou à dos de chameau, à la rencontre des peuples nomades. "Pas question de se comporter en simple touriste pour qui ambitionne une réelle rencontre", explique Maurice Freund de Point-Afrique.Le voyage est autant écologique qu’humanitaire. On le voit, le désert revêt de multiples visages pour qui sait le regarder. La preuve : ces témoignages d’écrivains, de chercheurs, de poètes, qui tous lui rendent hommage. Autant d’illustrations concrètes de ce qu’affirme ce proverbe touareg. " Dieu a créé des pays pleins d’eau pour y vivre et des déserts pour que l’homme y trouve son âme. "
Lequel choisir ? Le Sahara...
Il offre une incroyable diversité de paysages à laquelle on peut s’initier au Maroc et en Tunisie, mais aussi dans d’autres pays moins touristiques. En Mauritanie, du massif de l’Adrar où canyons et pitons rocheux émergent sur une mer de sable jusqu’aux immenses dunes de Chinguetti. En Libye, un désert méconnu de sable et de roches sculptées par le vent. Au nord du Soudan, le Sahara des grands lacs, du Sahel et des déserts de Nubie et de Bayuda jusqu’à l’antique royaume de Koush. Au Mali et au Niger, du pays Dogon jusqu’à l’Adrar des Ifoghas, haut lieu touareg.... Et les autres
L’Erythrée a ouvert depuis peu ses hauts plateaux entre roches et sables descendant jusqu’à la mer Rouge. L’Egypte offre sa géologie époustouflante de formes et de couleurs jusqu’au Sinaï. Au Yemen, plaines et montagnes sont assiégées par les sables du Rub’al Khali. A Oman, le désert de Wahiba aux dunes ocres et blanches est bordé par la mer d’Arabie. Au Kazakhstan, celui de Semiretchie, ponctué de reliefs tourmentés et parcouru par les nomades Kazakhs, avec yourtes et chevaux. En Mongolie, les mythiques ondulations du désert de Gobi. En Namibie, face à l’Atlantique, on croise la piste des éléphants. Au Chili, le désert d’Atacama d’où jaillisent des entrailles de la terre fumerolles et geysers.
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