Merzouga, Maroc: Lundi 19 Mars 2007

Lever à 7h00 … ça fait donc environ cinq heures de sommeil.
Avant de partir, j'ai pris quelques photos de l'hôtel. Je commence à marchander avec l'un des employès de l'hotel parce que je l'ai pris en photo en voulant prendre la porte d'entrée !

Finalement, il accepte de poser pour moi.

Nous partons pour les dunes de Merzouga qui se situent à quelques 370 km de notre point de départ. Nous allons prendre une route nationale puis à partir d'Erfoud nous prendrons la direction sud pour nous diriger vers le site de rencontre avec l'équipe chamelière.
La route va traverser la vallée des roses puis la vallée du Dadès entre deux massifs montagneux, le haut Atlas et l'anti-Atlas, qui n'est le socle du massif actuel qui culmine à près de 4167 mètres, le Toubkal.

Pendant la première partie du voyage, un massif enneigé nous accompagne sur notre gauche. C'est impressionnant de voir cette montagne blanche alors que le paysage autour de nous est très sec.




On s'arrête peu après la palmeraie de Skoura, célèbre pour ses nombreuses casbahs dont la superficie atteint 25 km², pour acheter de l'eau et des cheches pour certains qui n'en ont pas encore. Ayant oublié mon camel pack chez moi, j'achète donc 2 grandes bouteilles d'eau et une petite d'un demi-litre pour l'avoir à portée de main quand je marche. Je rejoins les autres qui sont en train de marchander pour faire un prix de gros pour l'achat de plusieurs cheches.


J'entends le commerçant se lamenter sur les prix-plancher qu'il pratique, et que ce n'est pas possible de négocier en groupant les achats.
Je regarde ses cheches et j'en prends finalement trois avec des motifs. Je ne parviens qu'à faire baisser le prix de 10 dirhams, de 210 DH à 200 DH (soit 70 DH le cheche). Si on avait eu plus de temps, j'aurais très certainement fait des comparaisons entre ses cheches et celui de la boutique voisine, pour obtenir un prix plus attractif.

Nous reprenons la route. Nous arrivons dans la vallée des roses. C'est très joli et très vert. Un plaisir pour les yeux !

Nous arrivons dans la vallée du Dadès. Notre cuisinier sort du véhicule pour aller chercher quelque chose en ville. La ville de Boumalne Dadès enjambe le Dadès. On s'arrête quelques instants pour récupérer notre cuistot. Je discute un peu avec notre chauffeur. Les autres préfèrent profiter de cette pause pour parfaire leur bronzage ou déguster leurs cigarettes, le Maroc étant beaucoup plus tolérant envers les fumeurs qu'en France.

Vue panoramique sur la ville. Entre chaque rive, le Dadès:




On s'arrête peu après dans une sorte d'auberge – camping le long de la route où on commence à entrevoir un peu le désert.


Les palmiers font de la concurrence aux rares cultures. On nous offre le thé marocain comme il se fait dans la plupart des pays du Maghreb pour souhaiter la bienvenue. Notre premier repas aux couleurs locales est simplement composé de plusieurs plats de tomates fraîches, poulet grillé, olives noires et pimentées, cornichons, et fromage. Des bananes font guise de dessert.


On reprend la route après plusieurs dizaines de minutes de repos. Certains choisissent l'ombrage offert par un grand palmier, alors que d'autres comme moi se baladent autour sans pour autant découvrir de nouveaux et somptueux paysages.

Comme dans la plupart de mes treks au Sahara, le guide m'appelle Zeitouni ou Zeitoun en place d'Olivier, ce qui fait sourire la plupart de mes congénères. L'an passé en Mauritanie, j'avais échappé à ce surnom car notre guide était français…

On reprend la route. La chaleur aidant et repus par le repas, on s'endort dans le véhicule bercés par les chansons locales. Autant je n'écoute pas ce genre de musique quand je suis en France, autant que dans ces pays ça me semble plus naturel d'écouter les stars nationales que nos chansons occidentales. Sans doute, j'imagine qu'écouter du rock ou du rap ça dénaturerait un peu le paysage et le contexte de notre trek. Et puis, à force d'écouter ça pendant plusieurs heures je finis par m'y habituer et à commencer à apprécier les rythmes et chœurs des chanteurs. Évidemment, il y a des chansons que j'apprécie plus que d'autres.

On traverse plusieurs oueds qui sont pour la plupart à sec, mais vu la largeur de certains d'entre eux, quand il pleut ça doit être impressionnant à voir toute cette eau s'écouler. Je suis même persuadé que parfois l'eau doit déborder et envahir la route alors que tout est prévu pour qu'elle passe en dessous.
Au moment de traverser un oued qui s'appelle l'oued Gheris, j'aperçois un peu plus loin une sorte de système de barrage hydraulique ou d'écluse pour réguler le début d'eau quand il doit être à son maximum.

En chemin, nous nous arrêtons pour admirer quelques exemples de puits creusés dans le sable et communiquant entre eux afin de canaliser l'eau jusqu'aux grandes villes.




Comme cette photo est sensée le montrer, les puits sont toujours d'utilité et utilisés !


Alors que l'après midi touche à sa fin, on arrive à notre point de rencontre avec l'équipe chamelière. Zaïd, notre guide, nous présente l'équipe.
Nous marchons un peu, histoire de s'éloigner un peu de la route pour y passer la nuit.


Zaïd nous montre comment monter nos tentes. Ce sont des tentes pour deux personnes. Les "couples" restent les mêmes que ceux de la première nuit à l'hôtel.
Je suis assez surpris car je n'avais pas compris qu'on dormirait toutes les nuits sous tente. Ayant passé beaucoup de nuits à la belle étoile en Tunisie malgré le froid et le vent qui soufflait souvent pendant la nuit, apportant froideur accrue et sable sur le visage, ainsi que la totalité de mes nuits en Mauritanie l'an passé, j'ai pensé que ça atténuait notre aventure dans les dunes de Merzouga.

Un thé au Sahara (j'ai oublié de mettre le flash !)



Quoiqu'il en soit, pour ne pas paraître obtus, je décide de passer la première nuit sous tente.
Cependant, la tente est trop petite pour moi en longueur. Je me résous à passer la nuit suivante à la belle étoile !

Comments

Popular Posts