Dune (Mauritania) (2)

Extrait de mon carnet de voyage:

Après dejeuner, vers 15h, Bruno, notre guide nous annonce que nous allons "escalader" une dune. Vu la chaleur ambiante, c'est une bonne nouvelle, car nous allons voyager leger.
Je tronque mes chaussures de marche contre mes sandales, car hormis quelques passages dans les cailloux, nous allons marcher dans le sable.
Bruno m'explique qu'il faut serrer les sandales dans les pierrailles, et les desserrer dans le sable; elementaire mon cher Watson !
C'est surtout une question d'habitude. D'ailleurs quand on regarde comment Bruno & nos chameliers marchent, ils ne sont pas armés comme nous, tout simplement en sandales...

Nous laissons le campement derriere nous, et amorçons la montée d'une premiere petite dune, puis nous cotoyons sable & pierres.



Puisque j'ai peu l'habitude de marcher en sandales, et comme je suis encore en train de photographier les paysages, je me laisse legerement distancer. La montée est difficile.




Je n'aurais jamais cru que cela aurait été aussi eprouvant de monter une aussi grande dune !

J'arrive au sommet bon dernier ou presque, essoufflé par l'effort rendu.




Tout d'un coup, je me rends compte de la hauteur de la dune.

Je vire le cheche qui devient inefficace contre le sable soulevé par les rafales de vent, et je remets les lunettes de soleil.




En réalité, je ne suis pas au bout de mes peines, car à peine arrivé en haut, les autres s'en vont au bout de la dune. Nous marchons sur la crete de la dune, à près de 200 metres de hauteur, saisissant !



Le spectacle est magnifique, on surplombe toutes les dunes, on voit les oueds au loin, leur couleur noire se degageant nettement des masses sableuses. On distingue aussi les villages disseminés entre les oueds, les dunes, comme de veritables oasis de vie.



Je decide de m'asseoir, au debut sur le coté ensoleillé. Malgré le vent qui souffle (et nous envoyant son lot de sable dans les yeux et ailleurs), j'ai trop chaud. Je me mets à l'ombre. Peu à peu je me fais ensablé.

Cela fait du bien de sentir le vent frais sur soi après 45 minutes de montée !

Au bout d'un certain temps que je ne saurais mesurer, tant on se sentait bien la-haut, et quand les discussions sur le developpement durable dans les pays africains, la secheresse, la gestion de l'eau, etc... arrivent à leur terme, nous nous appretons à descendre la dune par sa partie sablée.



Bruno enleve ses sandales, je l'imite (il doit forcement y avoir une bonne raison !).



Nous descendons les mini-dunes une par une; les descentes sont vertigineuses. On est comme des gamins, on court dans le sable, on rit ... c'est si plaisant !




La pente est raide, et cependant je suis persuadé que les photos vont ecraser cette inclinaison.

On arrive à notre derniere descente. Au moins 50 metres de descente. Chacun se lance, Bruno commençant le premier.


J'y vais ! comme je suis equipé de mon appareil photo, je prefere privilegier la precaution et eviter de rouler dans le sable.

Au début, je m'enfonce jusqu'au genou.

Puis, parfois, je fais comme de l'aqua planning tellement le sable est dur; je manque meme de tomber. Si je n'avais pas eu mon appareil, j'aurais certainement essayé de rester sur cette trajectoire et voir jusqu'où je peux aller comme ceci, debout, à l'oblique sur le sable.
Je change donc de trajectoire, et me remet sur du sable mou, m'enfonçant de nouveau genereusement dans le sable.



J'arrive en bas, extenué, en sueur mais content. Je regrette de ne pas avoir essayé de prendre de photo pendant ma descente, ça aurait pu etre drole !

2 personnes tombent dans la descente; ils arrivent ensablés !!


45 minutes pour monter cette dune et à peine 5-10 minutes pour la descendre, mais c'est genial !




Nous rentrons au camp doucement. Nous buvons le thé, 3 thés comme le veut la coutume. La nuit tombe à 19.30.
Ce soir nous avons du couscous, mais sans viande. J'en reprends par deux fois.
Au dodo ! enfin, je dors convenablement ! pendant la nuit, le vent s'estompe un peu puis reprend de nouveau...

La suite dans le prochain billet !